LAND BACK - Biennale d’art contemporain autochtone

6e édition
Exposition en tournée

Depuis des temps immémoriaux, les peuples autochtones ont protégé la biodiversité malgré la croissance continue de la population humaine. Depuis le contact des colons, les communautés autochtones ont été dépouillées de leurs terres ancestrales ; le mouvement Land Back vise à restaurer la gouvernance et l’intendance du territoire pour un avenir durable.

Si Land Back se veut un appel à action, un retour d’équité sur un territoire dérobé, il s’agit aussi d’une ouverture à un certain questionnement. Comment pouvons-nous protéger au mieux la biodiversité, les terres et les eaux ? La première étape serait de rendre la terre à ses protecteurs traditionnels et légitimes. Le retour aux savoirs autochtones va au-delà des gestes symboliques de reconnaissance ou d’inclusion pour modifier de manière significative les pratiques et les structures.

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BACA, vidéo de l’exposition Land back présentée à EXPRESSION, 3 min 33 s. © NousTV

Être humain, est-ce un mal(e) absolu ?

Être humain, est-ce un mal(e) absolu ? est une exposition participative et multidisciplinaire alliant vidéos, dessins, sculptures, photographies, affiches, néons et objets qui réactualisent l’image du « zoo humain » afin d’ouvrir le dialogue sur la notion de construction de l’identité à l’ère des réseaux sociaux : se modeler et s’afficher, alimentant ainsi la culture du narcissisme.

Les « zoos humains », populaires à la fin du XIXe siècle, étaient des « expositions ethnographiques », des lieux où le racisme s’exprimait sans scrupule et où apparaissait un théâtre encore plus cruel : celui de la suprématie de l’homme blanc et de la « société du spectacle » décrite par l’essayiste Guy Debord à la fois comme outil de propagande, de l’emprise du capital sur nos vies, aussi bien qu’un rapport social entre personnes médiatisé par des images. Les réseaux sociaux accentuent cette exhibition de soi et de son capital. Au travers de nos écrans, nous choisissons nous-mêmes de figurer dans ce nouveau « zoo humain ».

Cette forme de spectacle de « soi » sert-elle à obtenir la reconnaissance sociale ? À appartenir à un groupe dominant au sein d’une planète standardisée par le numérique ? Que se cache-t-il derrière nos écrans ? Derrière le rideau de nos théâtres individuels ? Dans les coulisses de notre psychisme et de notre vie, sous le voile des apparences et des faire-semblant ? Selon Freud, le développement des sciences a infligé trois blessures narcissiques successives à l’humanité : « La Terre n’est pas au centre de l’Univers » de Copernic, « l’Homme est le fruit de l’évolution » de Darwin et une troisième blessure d’ordre psychologique : la découverte de l’inconscient par la psychanalyse. S’y ajoute aujourd’hui une quatrième blessure, l’Anthropocène, qui pousse l’humanité à se réconcilier avec son environnement, avec les autres formes de vie et les autres humains, à ne plus asservir mais à collaborer.

Cette exposition se divise en trois volets : une rétrospective, de nouvelles œuvres et une œuvre participative qui sera activée pendant toute la durée de l’exposition. Cette action du public a pour but de provoquer la rencontre réelle entre deux personnes, à sortir de l’écran, à ouvrir le rideau et à amorcer un dialogue sincère avec l’autre et soi-même pour entamer une réconciliation.

Stanley Février vit et travaille à Longueuil. Diplômé en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, il développe une pratique conceptuelle basée sur la critique institutionnelle, les enjeux identitaires et la violence, ainsi que les inégalités engendrées par cette dernière.

RENCONTRES PONCTUELLES
À différents moments, sur rendez-vous, l’artiste était présent à EXPRESSION pour échanger avec les personnes intéressées.

Stanley Février

ORANGE 7e édition – Cultiver l’humilité

ORANGE, L’événement d’art actuel de Saint-Hyacinthe – 7e édition Arts et agroalimentaire

*En raison de la situation exceptionnelle provoquée par la pandémie de COVID-19, la 7e édition de ORANGE qui devait se tenir en 2021 a été reportée à l’été 2022.

ORANGE 2022
ÉDITION ESTIVALE ET NOUVEAU PARTENARIAT

Pour la 7e édition de ORANGE, présentée durant l’été 2022, le Jardin Daniel A. Séguin devient un partenaire majeur.
En présentant l’événement du 4 juin au 11 septembre 2022, ORANGE double sa période de programmation (14 semaines).
En collaboration avec le centre d’artistes, Vrille | art actuel, la triennale ORANGE se prolonge à La Pocatière et dans la région de Kamouraska durant la saison estivale.

Que voulons-nous apprendre des plantes ? Comment les jardins peuvent-ils incarner des espaces pluriels de connaissance et de transmission, et laisser apparaître des manières cohérentes de faire partie du monde ? Cultiver l’humilité cherche à dénouer une conception du jardin comme espace délimité de culture afin de mieux comprendre et de transformer nos rapports de domination qui se sont forgés entre les différentes formes de vie. Ce projet curatorial est une invitation à percevoir et à mettre en valeur la force de résistance des plantes. Cette puissance ne se résout pas dans une forme définitive et se sonde, notamment, dans leur croissance lente, leur toxicité, leur capacité de régénération et leur fragilité.

Boisés, friches, berges, potagers, plates-bandes, forêts sont autant d’espaces où des pratiques alternatives du jardin se déploient et revendiquent la révision des méthodes de classifications et des formes de représentation privilégiées par une vision scientifique ou muséale du vivant. Nombreuses et diverses sont les initiatives, tant artistiques que communautaires, qui articulent une approche critique de la conception des plantes telle qu’établie par le regard patriarcal et colonial qui traverse l’histoire occidentale des végétaux. Témoignant d’une pluralité de consciences du monde, elles soulignent les dimensions affectives, culturelles, rituelles et curatives des plantes en même temps qu’elles mettent en lumière les processus d’effacement, de dépossession et d’exotisation instaurés par les réalités coloniales. En préparation à la prochaine édition de ORANGE, c’est à la reconnaissance de nos relations d’interdépendance et de notre responsabilité à honorer ces pratiques que nous souhaitons consacrer attention et énergie.

Des artistes seront invitées à présenter leurs œuvres dans une série de lieux tout au long de l’été 2022, parmi lesquels EXPRESSION et le Jardin Daniel A. Séguin à Saint-Hyacinthe ainsi que d’autres endroits dans le comté de Kamouraska.

Elise Anne LaPlante et Véronique Leblanc forment un duo pour la prochaine édition de ORANGE. Alimentées de leur parcours professionnel et personnel respectif, elles ont toutes deux une sensibilité pour les manifestations artistiques décentralisées. Elise Anne s’intéresse aux approches féministes et queer tandis que Véronique explore les relations entre art et politique. Alliant leurs perspectives, leurs démarches se rejoignent dans un souci de déhiérarchisation des connaissances et dans un intérêt pour la circulation des discours dans l’espace social.

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Émission 2 de la série ORANGE 2022 produite par NousTV

Émission 3 de la série ORANGE 2022 produite par NousTV

Attention, fragile !

EXPRESSION présente Attention, fragile !, l’exposition des finissant.e.s du programme Arts visuels et médiatiques du Cégep de Saint-Hyacinthe du 13 au 22 mai 2022

Vernissage le vendredi 13 mai dès 17 h !

Dans une exposition intitulée Attention, fragile !, les 25 finissantes et finissants du programme d’Arts visuels et médiatiques du Cégep de Saint-Hyacinthe présentent le fruit de leur formation à EXPRESSION, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe, du 13 au 22 mai 2022.

Leurs œuvres seront dévoilées, en présence d’invités protocolaires et du grand public, lors de la soirée d’ouverture qui aura lieu le vendredi 13 mai à 17 h. À cette occasion, des prix seront remis aux plus méritants du groupe.

Alors que, tout au long de leur formation collégiale, les étudiantes et les étudiants ont souvent été portés par les consignes et les contraintes thématiques dans la réalisation de projets artistiques, cette exposition propose des œuvres plus personnelles et longuement travaillées. Dans leur texte de présentation, le groupe prend position face à la fragilité, propriété de la matière a priori perçue comme un défaut. « Notre exposition sert à exalter cette caractéristique qui, chez l’humain, est au contraire gage de beauté. Attention, fragile ! conclut notre parcours collégial […] en vous offrant des réalisations intrinsèquement liées à notre propre vulnérabilité d’artiste. »

Inédites, les œuvres présentées attestent de leur cheminement en une variété de techniques (dessin, peinture, sculpture, installation, photographie, vidéo, animation 3D, etc.) explorées au cours de leur formation ou développées pour ce projet spécifique avec la volonté d’un aboutissement plus marqué.

Cette exposition met en lumière le travail acharné des étudiantes et des étudiants qui expriment également, par la création, leur souci du public sans lequel l’art n’aurait pas sa raison d’être : « Bien que nous soyons effrayés à l’idée d’être érodés par vos yeux, nous vous dévoilons et livrons un travail artistique authentique, car nous souhaitons que vous réalisiez que l’art ne peut pas exister sans le regard d’autrui. »

Vidéo de l’exposition Attention, fragile ! présentée à EXPRESSION, 14 min 30 s. © NousTV