Stanley Février
Être humain, est-ce un mal(e) absolu ?
29.01.2022 – 24.04.2022

Être humain, est-ce un mal(e) absolu ? est une exposition participative et multidisciplinaire alliant vidéos, dessins, sculptures, photographies, affiches, néons et objets qui réactualisent l’image du « zoo humain » afin d’ouvrir le dialogue sur la notion de construction de l’identité à l’ère des réseaux sociaux : se modeler et s’afficher, alimentant ainsi la culture du narcissisme.

Les « zoos humains », populaires à la fin du XIXe siècle, étaient des « expositions ethnographiques », des lieux où le racisme s’exprimait sans scrupule et où apparaissait un théâtre encore plus cruel : celui de la suprématie de l’homme blanc et de la « société du spectacle » décrite par l’essayiste Guy Debord à la fois comme outil de propagande, de l’emprise du capital sur nos vies, aussi bien qu’un rapport social entre personnes médiatisé par des images. Les réseaux sociaux accentuent cette exhibition de soi et de son capital. Au travers de nos écrans, nous choisissons nous-mêmes de figurer dans ce nouveau « zoo humain ».

Cette forme de spectacle de « soi » sert-elle à obtenir la reconnaissance sociale ? À appartenir à un groupe dominant au sein d’une planète standardisée par le numérique ? Que se cache-t-il derrière nos écrans ? Derrière le rideau de nos théâtres individuels ? Dans les coulisses de notre psychisme et de notre vie, sous le voile des apparences et des faire-semblant ? Selon Freud, le développement des sciences a infligé trois blessures narcissiques successives à l’humanité : « La Terre n’est pas au centre de l’Univers » de Copernic, « l’Homme est le fruit de l’évolution » de Darwin et une troisième blessure d’ordre psychologique : la découverte de l’inconscient par la psychanalyse. S’y ajoute aujourd’hui une quatrième blessure, l’Anthropocène, qui pousse l’humanité à se réconcilier avec son environnement, avec les autres formes de vie et les autres humains, à ne plus asservir mais à collaborer.

Cette exposition se divise en trois volets : une rétrospective, de nouvelles œuvres et une œuvre participative qui sera activée pendant toute la durée de l’exposition. Cette action du public a pour but de provoquer la rencontre réelle entre deux personnes, à sortir de l’écran, à ouvrir le rideau et à amorcer un dialogue sincère avec l’autre et soi-même pour entamer une réconciliation.

Stanley Février vit et travaille à Longueuil. Diplômé en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, il développe une pratique conceptuelle basée sur la critique institutionnelle, les enjeux identitaires et la violence, ainsi que les inégalités engendrées par cette dernière.

RENCONTRES PONCTUELLES
À différents moments, sur rendez-vous, l’artiste était présent à EXPRESSION pour échanger avec les personnes intéressées.

Stanley Février

Être humain, est-ce un mal(e) absolu ? est une exposition participative et multidisciplinaire alliant vidéos, dessins, sculptures, photographies, affiches, néons et objets qui réactualisent l’image du « zoo humain » afin d’ouvrir le dialogue sur la notion de construction de l’identité à l’ère des réseaux sociaux : se modeler et s’afficher, alimentant ainsi la culture du narcissisme.

Les « zoos humains », populaires à la fin du XIXe siècle, étaient des « expositions ethnographiques », des lieux où le racisme s’exprimait sans scrupule et où apparaissait un théâtre encore plus cruel : celui de la suprématie de l’homme blanc et de la « société du spectacle » décrite par l’essayiste Guy Debord à la fois comme outil de propagande, de l’emprise du capital sur nos vies, aussi bien qu’un rapport social entre personnes médiatisé par des images. Les réseaux sociaux accentuent cette exhibition de soi et de son capital. Au travers de nos écrans, nous choisissons nous-mêmes de figurer dans ce nouveau « zoo humain ».

Cette forme de spectacle de « soi » sert-elle à obtenir la reconnaissance sociale ? À appartenir à un groupe dominant au sein d’une planète standardisée par le numérique ? Que se cache-t-il derrière nos écrans ? Derrière le rideau de nos théâtres individuels ? Dans les coulisses de notre psychisme et de notre vie, sous le voile des apparences et des faire-semblant ? Selon Freud, le développement des sciences a infligé trois blessures narcissiques successives à l’humanité : « La Terre n’est pas au centre de l’Univers » de Copernic, « l’Homme est le fruit de l’évolution » de Darwin et une troisième blessure d’ordre psychologique : la découverte de l’inconscient par la psychanalyse. S’y ajoute aujourd’hui une quatrième blessure, l’Anthropocène, qui pousse l’humanité à se réconcilier avec son environnement, avec les autres formes de vie et les autres humains, à ne plus asservir mais à collaborer.

Cette exposition se divise en trois volets : une rétrospective, de nouvelles œuvres et une œuvre participative qui sera activée pendant toute la durée de l’exposition. Cette action du public a pour but de provoquer la rencontre réelle entre deux personnes, à sortir de l’écran, à ouvrir le rideau et à amorcer un dialogue sincère avec l’autre et soi-même pour entamer une réconciliation.

Stanley Février vit et travaille à Longueuil. Diplômé en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, il développe une pratique conceptuelle basée sur la critique institutionnelle, les enjeux identitaires et la violence, ainsi que les inégalités engendrées par cette dernière.

RENCONTRES PONCTUELLES
À différents moments, sur rendez-vous, l’artiste était présent à EXPRESSION pour échanger avec les personnes intéressées.

Stanley Février